Le lundi 29 mai 2023, Alakagni Hala, journaliste au quotidien Fraternité Matin, a porté l’attention sur un incident troublant via sa page Facebook. Une image choquante montrait une femme dans les rues de Katiola, tenant une perfusion plantée par son conjoint, tandis que des professionnels de santé de l’hôpital général de Katiola étaient présents. Cette alerte met en évidence le manque d’intérêt porté aux patients défavorisés dans les hôpitaux généraux.
Aux alentours de 17h45, le confrère du quotidien Fraternité Matin, Alakagni Hala, a rencontré une femme évacuée de l’hôpital de Katiola vers Bouaké, ainsi que son mari, désespérément à la recherche d’un moyen de transport à la gare routière de Katiola.
La perfusion ne fonctionnait pas correctement, et le sang de la patiente remontait dans le dispositif. Le journaliste a immortalisé ce scandale et s’est interrogé sur les raisons de cette décision de l’hôpital.
Le lendemain, le mardi 30 mai, le Dr Aka Charles Koffi, directeur de cabinet du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a confirmé les rumeurs de racket dans les établissements de santé, dans un communiqué de presse. Il a déclaré : « Je reçois régulièrement des plaintes concernant les difficultés rencontrées par les populations pour obtenir le transport en ambulance des patients entre nos hôpitaux. »
En outre, il a été admis qu’aucun fonds n’était prévu dans l’organisation de la prise en charge des patients par ambulance. Il a donné des instructions aux directeurs des établissements hospitaliers régionaux et départementaux, leur demandeur d’assurer, sur les ressources de leurs propres établissements, le transport en ambulance des patients transférés en urgence vers d’autres établissements de santé, en attendant une mesure globale de réorganisation du transport médicalisé des patients.
Désormais, selon le communiqué, les directeurs des établissements hospitaliers régionaux et départementaux seront tenus de consigner les informations relatives à l’évacuation dans un registre, notamment : l’identification du patient, l’établissement devant recevoir chaque patient ou l’établissement ayant reçu le patient, le personnel assurant le transfert, ainsi que la distance parcourue (aller-retour).
Ces mesures présentent les pratiques de racket et de corruption dont de nombreux patients sont victimes lorsqu’ils luttent contre la mort. Il est urgent de mettre fin à cette situation inacceptable afin d’assurer un accès équitable aux soins de santé en Côte d’Ivoire. Les autorités doivent prendre des mesures plus strictes pour éradiquer ces pratiques illégales et garantir la sécurité et la dignité des patients défavorisés.
Sériba Koné